Causes du cancer : Les 6 facteurs à connaître pour prévenir la maladie !

Plus de 40 % des cancers pourraient être évités en agissant sur certains comportements ou expositions. Une alimentation déséquilibrée, l’inactivité physique, la consommation d’alcool ou de tabac, mais aussi des facteurs environnementaux et des prédispositions génétiques, figurent parmi les principaux risques identifiés par les autorités sanitaires.La connaissance et la maîtrise de ces six facteurs permettent de réduire significativement l’incidence de la maladie. Les recommandations officielles s’appuient sur des décennies de recherches épidémiologiques pour orienter la prévention et encourager le dépistage précoce.

Comprendre les causes du cancer : un enjeu majeur de santé publique

En France, le cancer occupe tristement la première marche du podium des causes de décès, reléguant les maladies cardiovasculaires au second plan. En 2023, les chiffres de l’incidence et de la mortalité ont alimenté d’innombrables échanges entre décideurs et chercheurs. Deux organismes mènent la danse : le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) et l’Institut National du Cancer (INCa). Leur expertise permet de cartographier toutes les pistes, individuelles, environnementales ou comportementales, qui mènent au cancer.

L’analyse des facteurs de risque modifiables ne laisse aucune place au doute : nos choix quotidiens pèsent lourd. Tabac, alcool, déséquilibre alimentaire, excès de poids, expositions professionnelles à certains produits, agents infectieux… Tous ces éléments, passés au crible par le CIRC, expliquent une proportion frappante des cancers constatés en France métropolitaine. Les derniers bilans estiment même qu’environ 4 maladies sur 10 trouvent leur source dans ces facteurs.

Savoir reconnaître ces causes, c’est s’offrir de nouvelles armes pour éviter le pire. Les campagnes de prévention, consolidées par les recommandations des experts de l’INCa, s’appuient sur la réalité : de nombreux cancers fréquents, poumon, côlon, sein, col de l’utérus, sont directement liés à ces habitudes ou contextes.

Quelques chiffres ressortent clairement sur l’ampleur du phénomène :

  • Tabac : mis en cause dans près de 20 % des cas de cancer en France
  • Alcool : responsable d’environ 8 % des diagnostics
  • Alimentation déséquilibrée et surpoids : au moins 10 % des nouveaux cas

L’actualisation régulière de la liste des agents cancérogènes, orchestrée par le CIRC, n’est pas qu’un outil de lobbying pour la santé publique. C’est aussi un levier d’action pour les citoyens. Croiser données génétiques et environnementales affine la compréhension des mécanismes du cancer et permet d’envisager une prévention mieux adaptée.

Quels sont les 6 facteurs de risque à connaître absolument ?

Les études menées par l’INCa et le CIRC révèlent six facteurs de risque majeurs à surveiller de près. Le tabac domine ce classement : près d’un cinquième des cancers lui sont attribués, et il règne en maître dans les statistiques du cancer du poumon. Juste derrière, la consommation d’alcool s’avère responsable de 8 % des nouveaux diagnostics et concerne particulièrement certains organes (sein, côlon, rectum, voies aérodigestives supérieures).

Vient ensuite le trio alimentation déséquilibrée, surpoids et obésité, responsables ensemble de plus de 5 % des cas. Les habitudes alimentaires pauvres en fibres, riches en produits ultra-transformés et dopées à la sédentarité installent insidieusement un terrain inflammatoire propice à la survenue des tumeurs. Les agents infectieux, comme le papillomavirus humain (HPV) ou l’hépatite B, pèsent aussi sur la balance : 4 % environ des cancers, avec une prédilection pour le col de l’utérus et le foie.

D’autres éléments, souvent discrets, méritent toute l’attention : les expositions professionnelles à des substances comme l’amiante, certains hydrocarbures ou solvants s’invitent dans 3 à 4 % des cas. Enfin, impossible d’ignorer l’impact des rayonnements ionisants (radiologie médicale, radon) et des rayons ultraviolets, principaux ennemis de la peau.

Ces six axes, tous bien documentés, ouvrent chacun à des mesures de prévention concrètes, mises à la portée de tous avec des conseils que le CIRC ne cesse de rappeler dans ses dernières publications. Ce sont bien ces risques évitables qui influent le plus sur la dynamique des nouveaux diagnostics observés chaque année.

Prévention : des gestes simples pour réduire son exposition

Éloigner autant que possible les facteurs de risque modifiables constitue la démarche la plus efficace pour diminuer le risque de cancer. Arrêter le tabac, quel que soit l’âge, engendre, en quelques années, une baisse nette du risque, jusqu’à réduire d’un cinquième le nombre de cas. Même un simple ralentissement de sa consommation d’alcool s’accompagne d’un bénéfice rapide sur le risque de cancers du foie, du côlon et du sein.

Choisir une alimentation diversifiée, riche en fibres et en produits peu transformés, change la donne. L’équilibre alimentaire, combiné à une activité physique régulière, fait reculer tant le surpoids que l’obésité, tous deux impliqués dans de nombreux diagnostics. Les données scientifiques sont limpides : bouger reste l’un des meilleurs remparts face au cancer, notamment pour le côlon.

Pour s’épargner les risques associés aux rayons ultraviolets, mieux vaut limiter les expositions solaires, particulièrement chez les enfants, et se passer des cabines de bronzage. Sur le plan professionnel, il est prudent de s’informer sur la présence potentielle de substances dangereuses comme l’amiante ou les solvants, puis d’adopter les consignes de précaution.

Certaines infections figurent aussi au rang des causes évitables : la vaccination contre le papillomavirus humain ou l’hépatite B se montre redoutablement efficace contre plusieurs types de cancers. À noter également : l’allaitement prolongé ou une grossesse relativement précoce contribuent à diminuer le risque de cancer du sein. Toutes ces initiatives rendent l’exposition aux risques bien plus faible.

Pourquoi le dépistage et la sensibilisation font toute la différence

La forte croissance du nombre de cancers en France pousse le dépistage au-devant de la scène. Les programmes pilotés par l’Institut National du Cancer (INCa) ciblent en priorité le cancer du sein et le cancer du col de l’utérus. Réaliser régulièrement une mammographie ou un frottis permet de surprendre la maladie à un stade où l’espoir de rémission est très élevé, bien avant l’apparition des signes cliniques. Lorsque la tumeur est découverte tôt, la probabilité de s’en sortir grimpe en flèche et la mortalité recule.

La sensibilisation joue, elle aussi, un rôle clé dans cette chaîne de prévention. Détecter une mutation génétique comme BRCA1 ou BRCA2 signale un risque augmenté de cancer du sein ; des antécédents familiaux appellent à consulter en oncogénétique pour discuter d’un dépistage adapté. S’informer et identifier ses propres facteurs de risque, qu’il s’agisse du tabac, de l’alcool, du soleil ou d’agents infectieux, façonne directement les choix, pour soi et pour ses proches.

Depuis des années, le CIRC et l’INCa construisent des campagnes robustes, destinées à la fois aux professionnels de santé et à tout un chacun. Leurs efforts visent à donner les moyens d’agir, grâce à la force du collectif autant qu’à l’appui de la recherche. Dès que l’information circule jusque sur le terrain, le dépistage n’est plus vécu comme un passage imposé, mais comme un véritable levier d’espoir et d’actions concrètes.

Face au cancer qui s’annonce, chaque geste en prévention, chaque dépistage accepté, chaque parole transmise détourne un peu la trajectoire. Chacun, à son rythme, peut infléchir l’histoire, et peut-être, transformer la ligne d’arrivée en simple étape sur un parcours de vie élargi.